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Eco-sociétalisme Livre au 08/12/09
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Livre au 08/12/09 - m - Chapitre 10
Chapitre 10 : en guise de conclusionNous avons, dans les pages de ce livre, développé l’écosociétalisme, système monétaire et économique. Plusieurs fois nous avons fait allusion à un « système sociétal », sans le définir plus avant qu’un « Mouvement » qui préconise, pour l’essentiel, l’instauration d’un système économique et politique basé sur les Droits de l’Homme et le respect de l’environnement, la réappropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité du sociétalisme étant l’existence de « la société humaine » au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l’épanouissement de chacun des individus la composant. L’écosociétalisme ne pourra s’épanouir qu’au sein d’un système politique, moral, juridique et pénal qui reste encore à inventer, au sein d’un système de relations mondiales dans lequel chaque Nation ou même communauté sera amenée à penser « coopération » au lieu de « compétition ». Nous pouvons donc, puisque nous sommes dans la conclusion de ce livre, tenter de résumer simplement ce qu’est le sociétalisme dans son aspect économique, l’écosociétalisme, que nous avons développé tout au long de ces pages. ‡10.1 – Le sociétalisme dans son aspect économiqueLe sociétalisme considère que toute production de biens ou de service est, en tout et pour tout, la somme du travail des hommes, des machines ou des robots, aussi loin en amont qu’est analysée la production. Le rôle principal de la monnaie est de permettre l’échange des biens et services produits par les différents acteurs de la société. Si l’on veut pouvoir échanger les productions, il faut donc qu’à tout moment il y ait une quantité de monnaie disponible correspondant à la valeur des biens et des services à vendre. Et ainsi le Sociétalisme considère que chaque acte de travail « doit » être suivi d’une création monétaire équivalente, ce qui garanti la future vente du dit travail. Puisque c’est le travail qui induit la création de la monnaie, un entrepreneur n’a plus besoin d’un capital financier préalable à la production ou de trésorerie. Et ainsi une entreprise commande ce dont elle a besoin auprès d’un fabricant en amont, sans avoir à l’acheter. Le fabricant amont sera rémunéré pour son travail (qui induit la création de la monnaie correspondante) et non pas par l’entreprise cliente. L’investissement financier ainsi que la propriété du capital productif ne sont donc pas une nécessité économique, mais une conséquence de notre système de fonctionnement. Et dans cette logique sociétale, si la production crée la monnaie, alors la consommation détruit la monnaie. En effet une production représente un montant de monnaie. Il est donc logique que la somme représentant le produit ou le service disparaisse quand le produit ou le service est consommé (plus de pomme, plus d’argent pour la représenter). Nous avons donc un nouveau schéma :
Pas évident au premier abord, ce système a ceci de formidable qu’il intègre en lui-même le « financement » des services publics et autres productions non commercialisables (non vendables, et donc ne générant pas de destruction de monnaie) par la simple introduction d’une contribution lors de chaque vente. En effet, en simplifiant, si un producteur a été payé 10 euros pour une production et si le prix de vente est de 15 euros, c’est bien 5 euros de plus qui seront détruit sur le compte de l’acheteur au moment de l’achat de la production. Il manquerait donc 5 euro dans notre économie. C’est donc ces 5 euros, destinés à rémunérer les producteurs de biens ou services publics non commercialisés, qui seront créés lors de cette vente. Ceci est donc une « anti-taxe » (plutôt que de cumuler de la monnaie, elle la détruit). Cette « anti-taxe » (Contribution Eco Sociétale) peut être appliqué à des taux différents suivant la « qualité sociétale » d’une production. C’est à la collectivité de décider démocratiquement de l’intérêt plus ou moins sociétal d’une production. Nous pouvons donc orienter l’économie vers des produits de qualité (moins chers car moins anti-taxé) tout en permettant aux services publics d’exister pleinement et ce, en totale compatibilité avec une économie de libre entreprise. La notion de marge commerciale n’a plus de sens, puisque c’est le travail du distributeur qui sera rémunéré, non pas un quelconque capital investi pour un achat de stock, du fond ou du local : les prix ne seront donc pas gonflé arbitrairement. La notion de prêt bancaire avec intérêt n’a également plus de sens : les prix de vente n’auront donc pas à intégrer le remboursement de quelconques intérêts (à ce jour les intérêts bancaires cumulés dans chaque production correspondent en moyenne à 50% du prix de vente H.T.). En fait, les bases sont si différentes de ce que l’on connaît, que peut-être devrait-on se demander : « De quel bord est le Sociétalisme : Gauche ou Droite ? » Et la réponse est « Ni l’un ni l’autre évidemment ». L’argent créé par le travail, c’est du jamais vue depuis… que le troc n’existe plus. Voyons cela ! Dans tous les systèmes existants :
Dans le troc :
Dans le sociétalisme :
Le sociétalisme c’est donc les avantages de la monnaie, avec les avantages du troc. Le Sociétalisme est bien « le » nouvel axe à prendre. ‡10.2 – Bases d’un système de comptabilité nationaleDans le système écosociétal que nous vous avons proposé, toute activité est valorisée suivant son effet sociétal, en plus ou en moins. Nous proposons donc la mise en place progressive d’une autre comptabilité nationale en remplacement du PIB qui est actuellement le seul « indicateur » pris en compte par le politique dans lequel ce PIB est censé déterminer le « confort » et l’activité d’une population (et même le bonheur). Tout d’abord, en quoi devrait consister la comptabilité nationale et quelle serait son utilité. Qu’est-ce qu’on veut mesurer ? La richesse potentielle d’un pays ? La richesse sous forme de produits et services utilisables ou utilisés sur une période donnée ? Non, pas seulement ! Ce que nous voulons mesurer c’est l’importance de l’activité sociétale, c’est-à-dire celle qui s’avère globalement positive pour la société, l’individu et l’environnement. Un pays qui n’aurait aucun habitant et serait laissé totalement à l’état sauvage aurait un bilan de « Comptabilité Sociétale » égal à zéro, mais un pays qui produirait toute sorte de choses en quantité industrielle tout en devenant globalement de moins en moins habitable, que ce soit par la destruction de ses forêts, la pollution ou la violence, aurait aussi un bilan de « Comptabilité Sociétale » approchant de zéro. Un pays qui produirait seulement le nécessaire pour sa population mais qui offrirait beaucoup de services bénéfiques aussi bien nationalement qu’internationalement, se soucierait réellement de l’environnement et participerait de façon importante à l’évolution des connaissances pour mieux comprendre le monde et tout ce qu’il contient, un tel pays devrait avoir un bilan de « Comptabilité Sociétale » par habitant maximum. Un pays qui se détériore globalement aurait un bilan de « Comptabilité Sociétale » négatif alors qu’un pays qui s’améliore globalement (toujours dans le sens écosociétaliste) aurait un bilan de « Comptabilité Sociétale » positif proportionnel à cette amélioration. Nous avions vu que l’important était d’abord de pouvoir « valoriser » l’activité globale d’un pays ou d’un groupe de pays (actif) et d’en déduire les « usures », les pollutions, les amortissements (passif). En fonction de ce qui précède, nous pouvons déjà remarquer que la somme nationale des Rémunérations d’Activité (R.A.) est un bon indicateur de l’activité sociétale; en effet, les R.A. sont régulés par les variables et au plus les Rémunérations sont élevées au plus l’activité EST sociétale. Nous pouvons remarquer également que dans le système écosociétal ils représentent la somme des productions en « biens de capital » (machines, outils, réseaux de communication, hôpitaux, écoles, etc.) et en « biens de consommation » (objets ou services). Il s’agit bien de l’enrichissement du pays auquel il faut ajouter les importations. Il nous semble également indispensable de rajouter une valorisation « fictive » de tous les services collectifs issus des actions de bénévolat. A l’opposé, nous pouvons considérer l’appauvrissement du pays. Entrent dans cette catégorie les dépréciations annuelles des biens de capital, qui sont en fait les amortissements ou les destructions naturelles, et la consommation. A ceci (appauvrissement) il faut également ajouter les utilisations non renouvelables (extractions du sous-sol, utilisation d’énergies non renouvelables). Enfin, on doit y rajouter les exportations. Voici, à titre d’exemple, quelques indicateurs de développement qu’il faudrait prendre en compte :
‡10.3 – Les apports de l’écosociétalisme :Pour l’ensemble de la société :
Pour le citoyen salarié et/ou consommateur :
Pour l’entreprise en tant qu’entité morale :
Pour l’État ou les Collectivités :
Puisque le coût à la fabrication d’un produit ou d’un service payant ne sera plus que le cumul, proportionnellement au temps passé et aux indices sociétaux affectés, des Rémunérations des participants à la chaîne globale de fabrication (extraction, transport, transformation, distribution), à l’exclusion des intérêts bancaires qui interviennent actuellement pour près de 50% en moyenne dans les prix hors taxes des productions (Etude de l’économiste allemande Margritt Kennedy : « Libérer l’argent des taux d’inflation et de l’intérêt » aux éditions « Vivez Soleil » – éditions Tourmaline, 37 ter Rue des Tournelles, 74100 Ville la Grand, Tel: +33(0)4.50.87.27.09). C’est probablement une division par deux du temps de travail nécessaire pour acquérir les mêmes biens que nous pourrions espérer. Date de création : 08/12/2009 : 15:45 |