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Livre au 08/12/09 - d - Chapitre 1

Chapitre 1 : L’écosociétalisme

1.1 – Qu’est ce que l’écosociétalisme ?

C’est la théorie d’un système économique et monétaire sans capital financier ni intérêt, sans propriété privée des moyens de production, sans appropriation privée des biens communs.

Nous démontrons qu’il n’y a nul besoin de capital pour produire. Nous affirmons que la monnaie ne doit plus être payante (comme elle l’est actuellement, car fabriquée par le système bancaire privé) mais correspondre à tout moment à la production . La monnaie, mise en circulation lors de la production de biens et services, est détruite lors de son utilisation.

Seul importe le travail réalisé, qu’il soit celui des hommes, des machines ou des robots.

Les revenus des personnes sont la somme d’un revenu social égalitaire entre tous (permettant de satisfaire tous les besoins de base) et d’un revenu d’activité équitable établi sur l’effet sociétal de cette activité.

La notion même de P.I.B. n’a plus de sens en tant qu’indice de richesse… mais en a t-elle jamais eu ? (voir le rapport de Patrick Viveret)
Nous tentons de développer une première approche d’une échelle de revenus plus équitable et d’étudier globalement les conséquences de la mise en place d’un tel système « écosociétal » sur les revenus individuels et la production.

Nous tenterons de montrer qu’un tel système simplifie considérablement l’ensemble des structures monétaires et administratives (un seul « impôt » ou taxe)
Nous estimons que le système écosociétal peut être un candidat à une alternative au système capitaliste libéral sans tomber dans les travers de systèmes étatiques centralisés.

Une nouvelle approche telle que celle-ci ne sera possible qu’accompagnée d’un changement de paradigme.

1.2 – Pourquoi ce nom ?

Simplement parce que la proposition que nous faisons entre totalement dans la définition du « sociétalisme » qui est : « Mouvement citoyen mondial qui préconise, pour l’essentiel, l’instauration d’un système économique et politique basé sur les Droits de l’Homme et le respect de l’environnement, la réappropriation de la création monétaire par la collectivité, la gestion planétaire des biens communs non renouvelables ou nécessaires à la vie, la répartition des enrichissements collectifs nationaux sous forme de dividendes distribués équitablement à chaque citoyen, la démocratie participative locale et régionale dans un cadre de subsidiarité. La finalité est l’existence de « la société humaine » au travers de son épanouissement, ce qui conditionne réciproquement l’épanouissement de chacun des individus la composant. «

Certaines idées développées dans ce site ne sont pas totalement nouvelles. Elles ont été appelé « distributisme« , « abondancisme » ou par d’autres noms. Mais il existe deux anciennes tendances principales:

  • L’une lie le « revenu citoyen » à ce qui est appelé « Contrat Social », imposant un certain nombre d’heures de travail social pour obtenir un minimum vital.
  • L’autre considère que le partage des richesses doit être totalement équivalent, nonobstant le travail ou l’apport de chacun à la société.

N’étant totalement d’accord avec aucune de ces deux optiques qui ne nous semblent pas assez pragmatiques (trop utopiques), et bien que de nombreux points soient similaires au distributisme, c’est une autre proposition que nous faisons ici, ce qui justifie un nouveau nom. Mais le nom n’est pas l’important; quel qu’il soit, l’important reste que ces idées (ou certaines) puissent un jour être mises en application à travers la Planète. Nous allons dans un mur, chacun le sait… l’urgence est de trouver une solution !

1.3 – Hypothèse et projet

Notre hypothèse est que le capitalisme libéral vit ses dernières années, une crise majeure imposera de le remettre en question. Cette analyse est partagée par beaucoup, qu’ils soient économistes, politiques ou même banquiers.

Les « rustines » ne permettront pas d’éviter son éclatement due à deux causes principales :

  • Les limites écologiques, en recyclage ou en disponibilité de matières premières, sur notre planète rendent impossible le « rêve » capitaliste de voir 7 ou 8 milliards d’individus accéder à une consommation sans limite. Il s’agit donc de proposer la mise en place d’un système auto correcteur et orientant la consommation vers les productions les plus sociétales en surtaxant celles qui sont néfastes.
  • La spirale sans fin de la création monétaire basée sur le crédit lequel doit être remboursé avec intérêt, lui-même créateur de nouveaux crédits et intérêts. On en arrive à l’aberration que 95% des échanges financiers sur la planète n’ont plus rien à voir avec les échanges de biens et de services, rôle principal de la monnaie.

Le projet qui suit est de présenter une alternative complète à ce système économique et monétaire actuel, sous forme d’un modèle qui pourra (peut-être) inspirer les instances dirigeantes lorsqu’elles devront remettre à plat le système actuel.

Il semble qu’il soit possible de « synthétiser » dans un document unique l’ensemble de ces réflexions, dans un cadre d’application futur européen, si ce n’est mondial. En effet, un système économique quel qu’il soit ne peut fonctionner indépendamment à une échelle trop restreinte. Il est nécessaire que la zone englobante soit au moins relativement autonome en ce qui concerne la production de biens et de services, et, si elle ne l’est pas, qu’elle soit capable d’exporter ce que d’autres ne peuvent ou ne savent pas produire.

La question fondamentale est : quel système monétaire, économique et social mettrions nous en place si nous en avions le pouvoir ou si nous avions à conseiller les dirigeants ?

Il nous semble inutile de refaire une énième critique du système économique ultra libéral, de son lot d’injustice et de pauvreté dans un environnement d’abondance. Ces critiques existent partout pour ceux qui veulent se donner la peine de se renseigner, il suffit de lire les rapports du PNUD… souvenons nous seulement que dans notre société d’abondance, dans l’Europe des 25, il y a plus de 40 millions de pauvres.
Il s’agit donc de faire œuvre de construction.

1.4 – La fin du capitalisme… et après ?

Lorsque l’on réfléchit à ce que nous avons appelé « écosociétalisme » on aboutit à un certain nombre de réflexions qu’il n’est pas toujours simple de faire partager, le système marchand et monétaire actuel semblant tellement « évident » à la majorité de nos populations.

Dans la lignée du distributisme, d’autres s’y sont déjà essayés, plus ou moins; Douglas, Even, Proudhon, Gessel, Duboin, Dartan, Mounier, par exemple. Mais il était sans doute un peu trop tôt, il manquait les moyens techniques de gestion de la monnaie. Peut-on relancer et améliorer cette grande idée ?

Les objections qui viennent naturellement à l’esprit des lecteurs ou des interlocuteurs sont : « quoi, vous pensez qu’il faut remplacer le capitalisme, source de progrès ? et le remplacer par quoi ? par le communisme collectiviste ? vous avez vu où ça a mené les pays de l’Est ! » et ils rajoutent souvent « même si le capitalisme est injuste, il est un formidable moteur de développement ».

La question est : peut-on trouver un moteur au moins aussi performant mais nettement plus « sociétal » ?

 

Date de création : 08/12/2009 : 08:23
Dernière modification : 08/12/2009 : 15:38
Catégorie : Livre au 08/12/09
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