Page en cours de chargement

Translation
 
A l'origine
Développements
Ecoocivisme
Lettre d'information
Pour avoir des nouvelles de ce site, inscrivez-vous à notre Newsletter.
S'abonner
Se désabonner
35 Abonnés
Visites

   visiteurs

   visiteurs en ligne

Préférences

Se reconnecter
---

Votre nom (ou pseudo) :

Votre code secret


 Nombre de membres 3 membres


Connectés :

( personne )
Recherche



logo-2.png
Ecoocivisme - f - organisation politique

Organisation politique

Structure générale

Les limites de l'utopie réalisable

L'écoocivisme se veut une utopie réalisable. Or, dans son essai, Yona Friedman1 nous convainc que l'utopie réalisable possède une limite (elle en possède d'autres, mais c'est celle qui nous concerne au premier chef ici), qui est celle de ce qu'il appelle le "groupe critique". Le groupe critique dépend essentiellement de deux caractéristiques, propres à l'espèce, qui sont la valence et la capacité de canal. La valence traduit le nombre de sujets auxquels un individu peut porter simultanément attention. La capacité de canal définit la vitesse et la qualité de la transmission d'une information au sein de la société, autrement dit, la transmission de l'influence d'un individu donné sur ses congénères, et en particulier sur ceux avec qui il n'est pas personnellement et directement en contact. Plus la valence et la capacité de canal sont faibles, plus le groupe critique est petit (dans l'absolu, un autre paramètre entre en jeu, qui est la vitesse de réaction, soit une notion de temps disponible pour transmettre l'information. Nous sommes convenu que dans notre cas, le temps nous est compté, aussi devons nous prendre une vitesse de réaction très petite, ce qui nous place dans le cas du groupe critique le plus petit).

La caractéristique du groupe critique est que, au delà d'un nombre de participants égal à la taille du groupe critique, la société n'est plus stable. Les deux voies sont alors soit une modification profonde de la structure ou des règles sociales, afin d'augmenter la taille du groupe critique, soit la scission de celui-ci en deux groupes de taille sous-critique. Notre société mondialisée actuelle, dans le cadre de la théorie de Friedman, est une société qui a cherché à conserver sa structure en forçant les modifications sociales les plus à même d'augmenter la taille critique du groupe; pour y parvenir, elle a essentiellement modifié les positions sociales, et en particulier rejeté de plus en plus de personnes vers la frontière avec les objets. En effet, toujours selon Friedman et en résumant, une société, composée de personnes et d'objets, peut augmenter sa taille critique en réduisant la position sociale de nombre de ses constituants, car cela conduit à pouvoir "négliger" les désirs et la volonté propres des constituants les plus mal situés. Considérés comme des objets fonctionnels sans volonté, ces constituants réduisent alors le nombre de "participants effectifs" à la société, ce qui permettrait d'en conserver la structure tout en en augmentant la taille.

C'est exactement ce que l'on observe aujourd'hui, à savoir une minorité de puissants qui constituent à eux seul un groupe sous-critique, chapeautant une immense majorité d'"autres", parmi lesquels des milliards de personnes traitées comme des objets. Attention, il ne s'agit pas ici d'un jugement de valeur sur le regard que les puissants en question portent sur leurs semblables, mais du comportement objectif de la gouvernance appliquée; les désirs et la volonté de la majorité des humains ne compte tout simplement pas, ils n'ont aucune influence sur la direction de la société, ils ont autant d'importance que des objets. Parallèlement, les "dirigeants" sont de plus en plus loin de la réalité objective des gouvernés, et constituent un "club" qui est une société stable en elle-même, dont l'objet, selon Friedman, serait de s'agiter dans un domaine où ils ont encore une certaine chance de succès, et appelé "politique étrangère". De fait, la politique étrangère concerne quelques milliers de personnes, qui agissent au nom d'entités-objets appelées "nations", sur lesquelles ils n'ont en réalité aucune influence, mais qui ne sont pas vraiment capables non plus de les contredire.

En poursuivant la lecture de la théorie de Friedman, il apparaît que la dépendance de la société à ses élément sociaux les plus bas augmente avec la baisse de l'influence de ceux-ci sur le reste de la société. Autrement dit, moins un constituant est influent (i.e.: il ne peut pas faire changer le comportement des autres), plus les autres sont dépendants de ce constituant pour assurer leur propre position sociale. La moindre modification dans la position ou le statut, voire le fonctionnement, du groupe de constituants les plus bas entraîne donc une série de modifications profondes dans la structure sus-jacente. Autrement dit, plus une société comporte de constituants très mal situés sur l'échelle sociale, moins elle est stable.

En conclusion, Yona Friedman nous invite à reconsidérer complètement notre vision occidentalisante de "l'utopie universaliste", et nous assure que la voie est bien plus fertile et prometteuse si nous cherchons à créer une juxtaposition d'utopie réalisables, qui seraient autant de groupes sous-critiques et stables vivant chacun son utopie. Il n'exclut pas par contre la possibilité d'une structure mondiale de gouvernance, qui se limite, dans son exposé, à la gérance d'un réseau de communication susceptible de favoriser les échanges économiques, culturel et migratoires entres les sociétés locales, afin de leur permettre de régler leurs différents internes de la manière la plus appropriée (accès à des ressources non disponibles en leur sein, émigration des entités en désaccord plutôt que cohabitation explosive, etc.).


 

Le réseaux des réseaux

Le but de l'écoocivisme sera donc de proposer une base commune universelle, avec de nombreuses possibilité d'applications diverses, et c'est pourquoi toutes les propositions du présent ouvrage qui traitent de cas d'application sont proposées comme des "possibilités". En effet, de la lecture du paragraphe précédent, il ressort que l'établissement d'une structure organisationnelle égalitaire unique pour six, sept ou plus milliards d'individus est impossible. Par contre, rien n'empêche de penser à une structure en réseau de réseaux, au sein de laquelle une combinaison des schémas sociaux hiérarchiques et égalitaires2 serait utilisée. La structure générale de la société ainsi constituée est une juxtaposition de groupes locaux sous-critiques, avec chacun ses variantes culturelles propres, adaptées aux conditions locales. Toutes sont reliées entre elles, et s'influencent mutuellement, par le biais d'un réseau commun, qui constitue le plus petit commun dénominateur de toutes les sociétés.

Les décisions globales nécessaires à la survie de l'espèce sont prises au niveau de la gouvernance du réseau global, et relayées, selon une structure hiérarchique, aux réseaux locaux, qui eux fonctionnent sur le mode égalitaire. Bien sûr, les réseaux locaux ne sont pas formellement isolés, et chacun peut influencer les autres, dans une structure concurrente à la structure hiérarchique, mais avec une vitesse de réaction bien plus lente. Autrement dit, l'innovation pour le futur (générations, siècles) vient des réseaux et de leurs influences mutuelles. Le pilotage raisonné à court et moyen termes (mois, années, décennies) vient de la structure hiérarchique, qui prend ici le rôle de la structure gestionnaire des communications de Friedman. Pour parvenir à cet équilibre, chaque être humain doit comprendre et accepter un contrat moral, qui peut parfaitement être contenu dans l'énoncé d'une utopie réalisable, contrat qui le lie à la structure sociale dont il fait partie, et dont le contenu doit être assez consensuel pour entraîner l'adhésion de toute personne honnête et réfléchie.

L'écoocivisme se veut un tel contrat, dont l'application multiple, par des cultures multiples, sera l'expression globalisée. L'expression des particularités locales se fait en toute liberté, tant et aussi longtemps qu'aucune pratique du groupe ne viole les principes fondateurs du contrat moral. De plus, l'expression des particularités peut parfaitement être non localisée; par suite du développement des réseaux de communication, il est envisageable de voir se développer des communautés virtuelles, menant chacune la construction de leur propre utopie dans le cadre du contrat moral commun, à travers des échanges essentiellement numériques. En réalité, c'est très exactement ce que l'on voit aujourd'hui sur Internet, où des milliers de sites particuliers ou associatifs proposent des actions et des changements culturels dans le cadre d'un nouveau contrat moral qui peut se résumer à ceci "Respectons la Terre, pour mieux vivre demain tous ensemble".

Le risque qui existe à propos de ces micro-sociétés égalitaires est que leur structure égalitaire repose à 100% sur un groupe d'objet, ou un objet-symbole unique, qui est l'ordinateur, le réseau Internet. Cet objet-symbole représente la totalité des constituants de très faibles positions sociales de la société, constituants dont nous avons vu que, s'ils n'ont aucune influence sur la société elle-même, ils provoquent une extrême dépendance de la société vis-à-vis d'eux. Les sociétés écoociviques auront le même problème, du fait que la base de la cohérence inter-sociétés est un contrat économique identique, qui permet aux sociétés d'interagir sur le même mode, tout en restant dans le cadre du respect environnemental et social inclus dans le contrat moral. La gestion de l'économie écoocivique impose l'usage de l'informatique, seule à même de traiter "en temps réel" les milliards d'informations circulant à propos de l'économie. Le réseaux devient alors un constituant de la société très particulier, puisqu'il possède à lui seul l'essentiel de la valence de la société (dans le domaine économique tout au moins), tout en ayant la position sociale la plus basse. Il concentre donc les deux caractéristiques sur lesquelles chaque réseau écoocivique peut compter pour augmenter la taille de son groupe critique. De ce fait, les sociétés écoociviques sont extrêmement dépendantes de l'informatique. Si l'objet "réseau informatique" dysfonctionne ou cesse de fonctionner, c'est toute la stabilité de la société écoocivique qui est remise en question, avec obligation d'éclater immédiatement en groupes de taille sous-critique.

Par suite, nous devons penser le réseau économique écoocivique comme une juxtaposition de réseaux locaux rassemblant un nombre d'individus tel que, même sans le raccordement au réseau informatique, ce groupe puisse fonctionner en mode local uniquement. En temps normal, l'économie de chaque groupe local est connectée au groupe de taille supérieure, qui supervise, dans une relation égalitaire au sein du réseau sociétal, la bonne marche économique de la société écoocivique considérée. Les sociétés écoociviques sont elles-mêmes chapeautées et orientées dans les directions les plus appropriées par le réseau supérieur, dans une relation hiérarchique (vitesse de réaction rapide). Les rétroactions des sociétés écoociviques sur le réseau hiérarchique se font par les influences mutuelles entre sociétés et l'innovation, à long terme (vitesse de réaction lente).

Ce mode structurel permet de multiplier les expériences et les innovations, tout en maintenant un cap général qui est celui défini par les besoins et les réalités planétaires, en particulier dans la bonne gouvernance des ressources. Il permet aussi l'application d'un contrat moral unique, dont la multiplicité des sociétés applicantes garantit la pérennité, puisque le contrôle sur le contenu et sur la manière d'appliquer le contrat ne sont pas aux mains d'un seul groupe (utopie non paternaliste dans la théorie de Friedman). Enfin, il autorise le recours à un objet de très haute valence et très bas niveau social, mais créant une forte dépendance de chaque société à lui-même; par la multiplication des expériences, la défaillance d'un noeud du réseau, à quelque niveau que ce soit, ne met pas en danger le fonctionnement de l'ensemble, qui peut se concevoir comme un amas de cellules collaborant pour une meilleure efficacité, mais dont la collaboration n'est pas obligatoire pour la survie.

Structure décisionnelle et de gouvernance

La structure de gouvernance est évidemment calquée sur la structure du réseau économique, puisque nous avons admis que l'économie est une des clés de l'avenir, en particulier dans la forme et la nature des échanges qu'elle induit, ainsi que par la valeur morale qu'elle permet d'attribuer au travail, et donc par l'épanouissement qu'elle autorise à chacun. La structure est également double, puisqu'il nous faut répondre aux exigences d'une société localement égalitaire en ce qui concerne les expériences écoociviques, et globalement hiérarchique, pour assurer une gouvernance planétaire raisonnée.


 

Les cellules communales

Bien que, à ce niveau, toutes les structures soient permises qui respectent le contrat moral écoocivique, nous pouvons proposer une esquisse de ce que serait une société écoocivique type. Les premières structures organisationnelles y sont de taille modeste, de l'ordre de quelques centaines de milliers à un million de personnes, et elles-mêmes constituées de sous-unités auto-gérées de la taille actuelle de nos communes et villages. Les communes ont toute latitude pour organiser leur vie politique, et surtout pour satisfaire aux besoins primordiaux par la gestion raisonnée, dans le cadre du contrat moral, de leur territoire. Autrement dit, les communes doivent trouver un moyen de nourrir, désaltérer, loger et vêtir tous leurs habitants. Ce premier niveau est indispensable, car il permet d'assurer la vie de tous les habitants, même en cas de panne ou de défaillance généralisée de l'objet "réseau informatique". C'est le niveau de la cellule de survie, susceptible d'être gérée sans ordinateur, le niveau de la relation humaine directe.

Du point de vue hiérarchique, les instances dirigeantes de la commune (conseil local élu, démocratie participative ou représentative, conseil de sage ou des anciens, peu importe: toutes les options sont possibles) sont en relation avec le niveau supérieur, pour la diffusion des décisions hiérarchiques auprès de la population, et le relais en rétro-action des besoins de cette même population. La commune héberge aussi, au besoin, des antennes de la structure hiérarchique concernant la collecte d'information de nature à influencer les prises de décisions planétaires (population, état des ressources, niveau de la mer, etc).


 

Les noeuds régionaux

Le niveau immédiatement au dessus est de la taille de nos régions, et doit assurer, à travers l'utilisation de l'informatique, la gestion des paramètres de l'équilibre monétaire. Les niveaux régionaux sont les noeuds du réseau écoomonétaire mondial. Du point de vue de la gestion écoomonétaire, chaque noeud est un ensemble auto suffisant en cas de crise (perte de contact avec ses voisins, panne sur lui-même). Si la panne est ailleurs, le noeud continue à fonctionner sans prendre en compte les données du noeud défaillant. Inversement, si le noeud est l'élément touché, le reste du réseau fonctionne sans lui. Et bien sûr, rappelons-le, à l'intérieur du noeud, les communes continuent d'assurer, de manière autonome, la gestion de la survie des humains.

Le noeud régional a aussi pour rôle d'établir une première coordination de la gestion des ressources primaires, et en particulier les ressources en eau, énergie, communication, et des ressources primordiales que sont l'éducation et la santé.

Le noeud s'occupe également de répercuter au niveau hiérarchique supérieur les bilans de la région pour ces ressources primaires (gains, déficit, prévisions), et de transmettre les informations sur l'état du noeud (population, production, état des ressources, etc). Il répercute vers les communes les décisions de l'appareil hiérarchique.

Nous renvoyons le lecteur à l'annexe 2 pour un essai de formalisation de la structure de régulation de l'équilibre écomonétaire dans un cadre d'architecture en "intelligence collective".


 

Les nations écoociviques

Dans la société écoocivique mondialisée, la notion de "nation" n'a pas le même sens que de nos jours. En effet, une "nation écoocivique" est un noeud ou une collection de noeuds, contigus ou non, qui ont pris la décision de mettre en commun certaines forces, ou bien de pallier ensemble à certaines faiblesses. Ces noeuds fondent donc, dans le cadre du contrat moral, et sous la direction générale du niveau hiérarchique supérieur pour les domaines entrant dans sa compétence, une entité de gouvernance. Cette dernière se dote des moyens de son gouvernement, selon les désirs de ses populations. Elle se dote d'une constitution portant en préambule la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, et s'engage à respecter le contrat moral écoocivique.

Chaque noeud peut appartenir à plusieurs nations, même si dans l'absolu, appartenir à plus de deux ou trois nations de cultures relativement différentes devrait être difficile à gérer. Inversement, un noeud peut, sur décision soumise au vote référendaire, quitter une nation à tout moment. Les nations ont pour objectif, toujours dans le cadre du contrat moral, de favoriser l'épanouissement des populations, en évitant des créations redondantes d'infrastructures, en permettant une meilleure diffusion du savoir et une meilleure formation des spécialistes, en créant des réseaux de communication et d'influence mutuelles, toujours féconds pour l'innovation, etc.


 

Le niveau hiérarchique supérieur

Les attributions du niveau hiérarchique supérieur sont de conduire les noeuds régionaux dans la meilleure direction possible, compte tenu des informations disponibles sur l'état de l'environnement et des indices économiques de chacun des noeuds. Il doit aussi décider des flux de ressources primaires et organiser au mieux la production des industries lourdes. Il doit enfin faire évoluer les connaissances sur les grands cycles biogéochimiques, afin d'être toujours à même de conseiller au mieux les niveaux inférieurs sur la meilleure politique en matière de gestion environnementale. L'essentiel de ces décisions se traduisent par l'ajustement des indices de sociétalité des productions, par catégories (par exemple, si il s'avère que la ressource halieutique diminue, l'ensemble des indices de sociétalité des activités liées à la pêche hauturière seront diminués simultanément sur l'ensemble des noeuds, que ce soit pour la fabrication de filets ou sur la vente au détail de poisson de haute mer). Parfois, des décisions plus drastiques peuvent être prises, comme la création et l'ajustement de quotas ou l'interdiction de certaines activités ou certains produits spécifiques.

La structure hiérarchique supérieure est donc essentiellement un organe technocratique de gestion raisonnée des ressources, et c'est pourquoi nous nous refusons ici à la nommer "gouvernement mondial", ou quelque autre dénomination de cette nature. Elle est constituée de spécialistes dans leurs domaines, qui sont élus par leurs pairs, et qui doivent intégrer, avec la collaboration de toute personne compétente et volontaire, les données scientifiques pertinentes à la gestion de chaque ressource. Elle comporte aussi un organe de veille environnemental, dont le rôle est de mesurer en permanence les paramètres physiques de la planète, afin de détecter toute anomalie et de pouvoir réagir, si besoin, avant que ne survienne une catastrophe (trou dans la couche d'ozone, acidification de l'océan, réchauffement climatique, etc). La structure hiérarchique supérieure a le pouvoir de décider de moratoires sur toute technique qui se révélerait porteuse de risque pour l'environnement et/ou les populations, et de mener en toute indépendance des recherches permettant de définir et quantifier ce risque. Elle doit pour cela se reposer sur les avis de toute entité indépendante qui mènerait, pour elle même ou pour contester celle d'autres organismes, de telles recherches.

Enfin, sur la base d'arguments fondés, elle peut proposer à la communauté des nations écoociviques des modifications de la charte de gouvernance, dans le but de préparer l'avenir. Après débat, les modifications sont acceptées si un consensus des nations se dessine, selon les règles établies pour cela par les nations elles-mêmes (unanimité ou majorité, corum indispensable, etc).

Défense et sécurité

La sécurité de la société écoocivique mondiale est assurée par une armée unique, sous le commandement d'un collège représentatif élu par la population au niveau des noeuds régionaux. Le rôle de cette armée sous contrôle démocratique est de s'interposer entre des populations qui voudraient en venir à l'affrontement, ou entre des populations et des groupes locaux d'influence qui les menaceraient (n'oublions pas que le type de gouvernement est libre pour chaque commune et pour chaque noeud, ainsi qu'au sein de chaque nation).

Globalement, le contrat moral interdit les armées et la recherche sur les armements, mais il suffit parfois de bâtons et de couteaux pour provoquer un génocide (voir le triste cas du Rwanda). Aussi une force d'interposition, équipée en conséquence, doit elle demeurer pour limiter ce risque.

La sécurité civile, de son côté, est assurée par les communes sur leur territoire, et, au niveau des noeuds, par un réseau de surveillance du crime qui collabore avec les agents communaux. Là encore, le recours à la violence est limité, en particulier par l'élimination aussi poussée que possible des armes léthales. Les noeuds qui forment une nation peuvent décider de la mise en commun de leurs ressources en la matière, et former des polices nationales, mais pas d'armée, puisque l'attaque leur est interdite, et que la défense est assurée, au cas pas cas, par l'armée globale.

Justice

La justice se rend au niveau du noeud ou de la nation, selon des codes inspiré des droits nationaux et internationaux actuels, et refondus en un code global de justice. Le droit de chaque noeud est par définition le droit global, et seule des nations peuvent fonder leur propre codes civil et pénal, à la condition de ne pas y introduire d'articles contraires aux principes du droit global, en particulier en ce qui concerne les conditions de jugement ou les châtiments encourus (interdiction de la peine de mort et des châtiment mutilatoires, conditions de détention, droits de la défense, droit d'appel, constitution du dossier d'instruction, etc). En chacun de ses domaines, le droit global définit des règles a minima, libre ensuite à chaque nation d'amender ces règles, à la seule condition qu'elle ne puissent qu'adoucir les effets de la justice sur les accusés et condamnés (par exemple, si le châtiment le plus dur envisagé pour un crime donné est de trente ans de réclusion dans le droit global, une nation pourra décider de réduire ce châtiment maximal à vingt ans, mais ne pourra le passer à quarante).

1Déjà cité.

2En schématisant, les types sociaux hiérarchiques sont ceux permettant la plus grande taille du groupe critique, mais augmentent les effets de la dépendance à la défaillance d'un élément au sein de la chaîne hiérarchique. Inversement, les types sociaux égalitaires sont très peu sensibles aux statuts de leurs éléments, mais ne peuvent atteindre aisément de grandes tailles, sauf à reporter le rôle de "statuts sociaux inférieurs" sur des constituants de très faible niveaux sociaux (esclaves, comme dans la Rome antique, servage dans l'Ancien Régime en France, ou encore des objets, comme les robots et autres ordinateurs de nos sociétés modernes). Ce faisant, les systèmes égalitaires se créent une dépendance forte vis-à-vis de ces mêmes "inférieurs".


Date de création : 16/09/2012 : 11:58
Dernière modification : 16/09/2012 : 11:58
Catégorie : Ecoocivisme
Page lue 5907 fois


Imprimer l'article Imprimer l'article


^ Haut ^